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Comment être constant ?




La question de la constance dans la poursuite de ses objectifs est une question fondamentale car sans persévérance toutes les belles impulsions de départ finissent tôt ou tard par s'essouffler, et quel dommage pour les idées de génie qui reçus en un instant magique de lucidité, ne parviendront pourtant pas jusqu'à leur réalisation.


Mais avant d'entrer plus avant dans les secrets de la constance, faisons un petit tour des différents obstacles qui peuvent venir rompre l'élan premier de nos belles intentions:



1. Premièrement et le plus classique : la retombée de l'énergie


A son commencement, l'idée de se lancer dans un projet et tout l'imaginaire qui l'accompagne va apporter nous adrénaline, excitation et enthousiasme. Nous disposons de cette énergie car au moment de la réception de l'idée, de "l'eureka c'est ceci que je vais faire!", nous sommes reliés à notre centre créateur. Le mot enthousiasme, provient d'ailleurs de la racine grec "theo" et signifie "Dieu à l'intérieur", il met en évidence le lien entre la connexion à une source d'inspiration et l'énergie bouillonnante qui l'accompagne


2. Les difficultés propres au projet


C'est la différence entre la théorie et la pratique! Dans la théorie tout est direct, dans la pratique nous sommes souvent ralentis par des obstacles imprévus qui nous oblige à faire des détours. Par exemple devoir faire deux blogs au lieu de un pour amener du trafic, dans la musique ou le sport, devoir revenir à des passages faciles le temps de pouvoir se reposer et reprendre des passage plus ardus par la suite, devoir organiser une levée de fond pour un équipement manquant ou remplir un dossier complexe etc...


3. Le syndrome métro-boulot-dodo


Si le projet est un projet "en extra" qui vient se cumuler avec la garde des enfants, le travail ou les études, de la paperasse administrative... les activités quotidiennes risquent de prendre le pas sur le projet en nous laissant fatigué à la fin de la journée.


4. La dispersion


Obstacle auquel on ne pense pas et qui pourtant n'en est pas des moindres! Avoir une surabondance d'idées et de passions peut conduire à commencer de nombreuses entreprises au gré de ses envies, et à ne pas avoir les moyens de les finir du fait du morcellement du temps et de l'énergie globale disponible


5. Les difficultés personnelles


Si vous êtes préoccupé pour une raison ou une autre, déprimé, absent, il est évident que vous n'aurez rien envie de faire, ou, que vous vous exécuterez de manière automatique avec peu de talent.

Maintenant, vous vous dites peut être "O mon dieu, tant de raisons de ne pas parvenir jusqu'au bout" et pourtant le fait d'avoir anticipé les obstacles nous aide à trouver une approche durable.


Quand on pense "persévérance et constance", la plupart des gens pensent "astreinte", "horaires de travail régulières", "planification", "discours de motivation quand il y en a besoin". Mais cette approche guerrière (le même type de discipline que vous pouvez avoir à l'armée avant d'aller au combat) ne fonctionne pas à l'échelle de l'individu car nous ne sommes pas des machines mais des êtres humains dotés d'une âme, d'un esprit, d'inspiration, de mouvements intérieurs spontanés. Toute la spontanéité et l'opportunité des énergies de l'âme va être cassé dans l'oeuf par la plannification que le mental s'acharnera à faire valoir à la manière d'un capitaine, à base des "il faut" , "je dois", tu dois", et de "dead lines. En conséquence, l'âme ne pouvant se faire entendre, l'énergie de l'âme va se retirer, la joie va nous quitter. En fait la plupart des gens ont intuitivement suffisamment de respect pour eux même pour cesser assez rapidement d'être ainsi leur bourreau, mais ne sachant pas comment se remettre au travail du manière plus respectueuse d'eux même, le travail s'arrête par la même occasion...


N'en déplaisent également aux amateurs de to-do-list, de bullet journal qui ont un capitaine-mental un peu plus doux, à la moindre tempête intérieure, les résolutions qui reposent sur le seul mental voleront en éclat pour la simple raison que l'émotivité, le sentiment, la partie inconsciente de l'être humain détermine à 80% nos actions et nos comportements. Il existe à l'appui une infinité d'études scientifiques sur le sujet et c'est fait qui désormais très largement admis dans le domaine des thérapeutes.


Et donc ?

Laissez votre mental (la grosse voix qui ordonne ou qui prévoit tout) tranquille. Le secret de la constance consiste à être assidu, non pas à son planning, mais à l'imagination qui a insufflé l'énergie au projet.


Vous êtes vous déjà demandé où réside la force d'entreprendre, la force d'aimer, la force de vivre ? C'est toujours la même source d'énergie, il n'y a qu'une seule énergie inépuisable à laquelle se ressourcer, celle qui se situe au creux de notre être, dans notre coeur. Pensez aux grands maitres de l'art dont les oeuvres ont perduré dans le temps. Les oeuvres ou inventions mécaniques de Léonard de Vinci par exemple, savez vous comment Léonard travaillait ? Quand il avait une idée, il pouvait travailler 3 jours et 3 nuits de suite sans s'arrêter, plus ou moins deux semaines, et puis quand son imagination se tarissait il arrêtait, et commençait un autre projet pour lequel il était inspiré. Ces mécènes se plaignaient alors que leur oeuvre reste inachevée, Léonard se mettait à rerêver l'oeuvre, et reprenait le chantier quand il avait à nouveau de nouvelles idées. En résumé il suivait un cycle très simple : nourriture intérieure - action - nourriture intérieure - action.


La constance n'est pas à chercher dans l'action mécanique, dans l'activité régulière mais dans le retour à la source créatrice.


A partir du moment où nous nous nourrissons régulièrement d'espoir, d'idées nouvelles, ou nous alimentons notre imagination intérieure, nous renouvelons l'énergie première, l'enthousiasme qui avait accompagné notre première idée.


Ainsi, face à l'essoufflement de l'énergie, face aux difficultés techniques, face à la fatigue psychique d'une journée de travail, il convient de s'accorder un temps pour rêver, se reconnecter à son "pouvoir créateur" qui n'est autre qu'une émanation de notre soleil intérieur (en savoir plus ici sur la création)


Face aux préoccupations d'ordre personnel (séparation, licenciement, blocage..) le même choix prévaut. C'est en vous redonnant de l'espace pour rêver à votre projet que vous allez probablement l'adapter à la situation. Le fait de retourner à la source de votre projet peut même parfois vous servir de levier vers une remise en forme globale, qui se répercute positivement sur vos préoccupations. Nous sortons donc de la dynamique négative "je suis préoccupé donc je ne peux pas" pour entrer dans la dynamique "j'ai envie de faire cela, de rêver à cela donc je suis un peu moins disponible pour mes préoccupations"


Quant à l'obstacle de la dispersion, c'est une pièce à double face à propos de laquelle nous devons être honnête: quand vous retournez à vos idées premières brutes concernant votre projet, quand vous vous reconnectez à votre source créatrice, il est probable que de nombreuses autres idées (sans rapport) émergent par la même occasion. Notez les simplement, il se pourrait que ce soit réellement des idées intéressantes pour vous par la suite. Quand vous êtes connecté à votre source créatrice, vous êtes comme au centre d'une fontaine, de nombreux courants en émanent. Il se peut qu'une fois ce moment de recentrage terminé, vous vous sentiez l'envie d'enchainer sur un courant qui ne correspond pas à votre projet. C'est à la fois une opportunité et un danger : A mon sens, je trouve qu'il est opportun (et donc efficace) de profiter des énergies au moment où elles se présentent, mais il faut garder une notion d'équilibre. Combien de projets pouvez vous mener de front ? Si votre réponse est un seul, gardez note de ce qui ne correspond pas à votre projet mais refocalisez vous sur le vôtre afin d'enchainer sur celui-ci.


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Si l'idée vous semble belle mais que vous ne comprenez pas comment vous connectez à votre source créatrice et à la source de votre projet pour renouveler votre énergie, regardez mon post "Comment se connecter à sa source créatrice ?" J'aide également lors de mes consultations de sophrologie à retrouver cet état.


Si vous travaillez régulièrement mais que vous manquez d'efficacité ou êtes partiellement absent, vous devez absolument apprendre à cultiver l'état de créativité. Car un peu de travail inspiré et connecté équivaut souvent à des heures de travail laborieux, à la différence que cela est plus agréable. Cette démarche vous allégera de poids psychique de votre travail et vous replacera au centre.


Tout le monde mérite de prendre plaisir à ce qu'il fait et de construire, mais encore faut il être libre et s'autoriser la création. Aucune chaine et aucun martèlement intérieur ne peut mener à bon port quand il s'agit de poursuivre un travail de long terme.



Core Line

Crédit photo : Damien Roué

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